Abdoul Aziz Soumaré: le 28 novembre 1990 représente pour moi bien des déchirures internes.

INFOS AVOMM

Celle du militaire que j'étais d'abord, de voir l'éthique, l'honneur de mon noble corps de métier, foulés au sol par l'assassinat froid et lâche d'hommes désarmés.

Traitement indigne, même s'il devait être réservé à des ennemis, à fortiori lorsqu'il l'a été pour des camarades d'armes.

Celle du citoyen que je suis, qui voit tristement ce qu'un système, à travers la symbolique du 28 novembre, a pu, par ses dérives, cyniquement faire de la nation arc-en-ciel que je crois être la vocation naturelle de mon pays.

Et enfin celle de l'homme, détenu à Jreida, à la même période, pour les mêmes raisons, qui mesure ce à quoi il a miraculeusement échappé; et qui essaie de mesurer le pouls battant de ses camarades d'armes, tragiquement installés face à une mort inévitable, parce que diaboliquement programmée !

La tragédie du 28 novembre 1990 symbolise pour moi tout cela.

Abdoul Aziz Soumaré
Président de l'ODH


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